intraordinaire 

michel v mange des enfants.

par Michel Valdrighi, 3X ans, bonne à tout faire du web le jour, superhéros injustement méconnu la nuit.

2007 07 31

killing me won’t bring back your goddamn honey

Quand Nicholas Cage s’habille en ours pour puncher des fillettes, il est puni : nooo not the bees! my eyes! my eyes!.
(Attention nanar.)

14:52 | 0 commentaires | tags :

2007 07 30

lettres nuageuses

L’alphabet en photos de cieux urbains : Type the sky (via).

21:28 | 0 commentaires | tags :

où l’on parle d’auteurs et de livres, en établissant par là même le record de mots postés sur ce blog en 24 heures

J’ai reçu une patate chaude en pleine poire il y a maintenant huit jours, alors avant qu’elle ne refroidisse voici ma contribution au meme “liste de lecture”.

Quatre livres de ma jeunesse :

  • Jules Verne : Voyage au centre de la terre, et plein d’autres (y compris une histoire de bateau qui échoue, où l’on perd des jambes et la foi en la civilisation — c’était atroce dans mon souvenir, ce bouquin)
  • Tout l’Univers, l’encyclopédie à reliure rouge pétant : je crois qu’on a eu cette encyclopédie en même temps ou avant notre première télé (en 84~85). Très vite j’ai appris comment on faisait les bébés (dans le couple illustré, l’homme était barbu presque baba), très vite j’en ai parlé à ma sœur cadette, très vite notre mère s’est retrouvée convoquée chez la directrice de l’école : vous comprenez, des enfants de 6 et 4 ans qui disent à tous les autres enfants que le papa il met son zizi dans la zézette de la maman, ça fait mauvais genre.
  • plusieurs livres de biologie, en particulier un d’anatomie : des après-midi entières à recopier pour la dixième fois le schéma du squelette du chat, ou de mon préféré, la grenouille
  • le Seigneur des Anneaux (lu quatre fois entre mes 13 et 16 ans, jamais pu aimer le lent démarrage dans la Comté, mais regretté Tom Bombadil au ciné), et une flopée de Livres dont Vous êtes le Héros : à cette époque j’avais un Amstrad, pour économiser les feuilles de papier et parce que gommer tout le temps les mêmes chiffres me lassait j’avais codé des gestionnaires de feuilles de perso pour plusieurs séries, avec gestion du lancement de dés sur simple pression des touches 1 à 9

Quatre écrivains que je lirai encore et encore :

  • Haruki Murakami : onirisme (La Ballade de l’Impossible, la Fin des Temps) et plongées dans l’âme du Japon contemporain, dans son histoire et sa mémoire (Chroniques de l’Oiseau à Ressort)
  • Ryû Murakami : pessimisme et plongées dans l’âme du Japon contemporain, des conventions sociales absurdes qui mènent invariablement à la démence, à la violence fille de tristesse et peur (Les bébés de la consigne automatique, Lignes)
  • Philip K. Dick : ami(e) lecteur(trice), va lire absolument Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, beaucoup plus intéressant que son adaptation ciné (Blade Runner)
  • Douglas Adams : il a suffi d’un cheval dans une salle de bain pour que je découvre autre chose que le guide du routard voyageur galactique…

Quatre écrivains que je ne lirai plus :

  • Milan Kundera : s’il refait le coup de l’Identité
  • Bret Easton Ellis : je me suis fait avoir avec Glamorama, pas deux fois
  • Bernard Werber : écrivaillon, pêché coupable de mes jeunes années, je suis tombé dedans avec les Thanatonautes et les Fourmis. La lecture du reste de la trilogie des Fourmis m’en aurait presque vacciné (le troisième tome est affreusement mal écrit, plein de bons sentiments, on se croirait dans un film fantastique à la Howard le canard de l’espace), mais non, il a fallu que je lise la montagne de merde qu’est la suite des thanatonautes (encore plus neuneu qu’une pub EDF/Véolia/Areva), et une histoire de joueur d’échecs paralysés avec un asile et une nana qui va d’île en île sur un bac puis se fait capturer par des moines pour jouer à Jenga (bon ok, c’était pas pour jouer à Jenga, mes souvenirs sont flous, ça devait être encore plus con dans le bouquin)
  • William Gibson : à cause de Idoru Bernard Werber : tellement mauvais, j’ai tellement honte d’avoir passé du temps entre ses pages, qu’il compte pour deux écrivains à ne plus lire !

Quatre livres sur ma pile:

  • Design for community, de Derek Powazek : une relecture plus ou moins en rapport avec mon prochain taf, en espérant que les concepts n’ont pas trop mal vieilli
  • plein de bouquins d’espionnage à piocher chez la demoiselle qui occupe présentement et ma vie et mon cœur (et mes wiimotes)
  • Harry Potter et *, toute la série en commençant peut-être par le dernier pour éviter le spoil
  • les oubliés dans ma quête de lecture de tout Yukio Mishima, tout Kôbô Abê, tout Tolkien (je désire ardemment Children of Türin, l’édition spéciale qui en jette, disponible chez WH Smith, rue de Rivoli)

Les Quatre Fantastiques et la Patate Chaude :

  • le gros Coute parce que finalement son blog gigote encore
  • Saki parce qu’elle ne voulait tellement plus avoir Idoru dans sa bibliothèque qu’elle a requalifié son prêt en don, me laissant maintenant à la recherche d’un(e) destinataire pour m’en défaire à mon tour
  • la traductrice Utena (les goûts personnels recoupent-ils les tâches professionnelles, tout ça tout ça)
  • l’énigmatique Mr Peer, je suis très curieux
02:59 | 4 commentaires | tags :

2007 07 23

OSEF lol

Pire que twitter, mais à l’inanité assumée : OSEFlol (« Qu’est ce que tu fais ? On s’en fout. lol »)
Forcément, j’ai ouvert le mien, histoire d’éviter de poster ces trucs là sur mon twitter.

11:20 | 1 commentaire | tags :

2007 07 14

« J’aime me mettre en danger. »

14:16 | 1 commentaire | tags :

mots

BlogBang, ou le foutage de gueule 2.0

BlogBang, dernièrement, c’est :

  • un blogueur à 5000 visites / jour qui ne génère que 30 euros en une vingtaine de jours,
  • des totaux de gains qui diminuent sans (trop d’)explication (à part “on met des filtres anti-fraude”, mais je ne vois pas en quoi les gains devraient diminuer rétroactivement)
  • des CGU où toute mention d’adresse e-mail ou d’URL (notamment pour la politique de confidentialité) est un “[lien à insérer]” (c’est en prod depuis combien de temps déjà ?)
  • des CGU où Publicis se soustrait à toute sorte de responsabilités, y compris celle de dédommager l’affilié s’il s’avère que telle ou telle responsabilité devait légalement être respectée, si le dédommagement n’excède pas 5000 euros : si la cour condamne Publicis à vous verser 4500 euros, vous n’en verrez pas la couleur — est-ce légal de s’affranchir de payer une petite amende ?
  • des CGU où on peut lire « BLOGBANG ne peut pas garantir et ne promet pas de résultats spécifiques issus de l’utilisation du Site et du Service » tandis qu’un peu partout sur le Net on lira Publicis vanter les revenus mensuels garantis de quelques blogueurs à fort traffic (à la tête du client : selon que vous serez puissant ou misérable…)

Et surtout, rapport au dernier point, BlogBang c’est au moins deux blogueurs cités dans leur plan de comm’ comme garantis de toucher plusieurs milliers d’euros par mois… mais dont les blogs ne respectent un certain point assez crucial des CGU par rapport à la visibilité des annonceurs.
À la tête du client 2.0.

2007/07/29 15:38 | 0 commentaires | tags :

la pratique du mensonge

L’homme qui tient un rôle, non pas aux yeux des autres, mais vis-à-vis de lui-même, encourt des dangers psychologiques évidents. En soi, la pratique du mensonge n’a rien de particulièrement éprouvant ; c’est une question d’habitude professionnelle, une ressource que la plupart des gens peuvent acquérir. Mais alors que l’aigrefin, l’acteur de théâtre ou le joueur professionnel peuvent rejoindre les rangs de leurs admirateurs après la représentation, l’agent secret, lui, ne peut se payer le luxe de la détente. Pour lui, l’imposture est avant tout de l’autodéfense. Il doit se protéger non seulement des dangers extérieurs, mais aussi du dedans, et contre les plus naturelles des impulsions ; bien qu’il gagne parfois des fortunes, son rôle peut lui interdire l’achat d’un rasoir. Érudit, il peut se voir astreint à ne prononcer que des banalités. Mari et père de famille dévoué, il lui faut, en toute circonstance, refréner son envie de se confier aux siens.

Conscient des défaillances qui guettent l’homme vivant en permanence un rôle, Leamas s’était contraint à rester, même quand il était seul, dans la peau de son personnage. On dit que Balzac, sur son lit de mort, s’inquiétait de l’état de santé et de la prospérité de ses créatures. Ainsi, Leamas, sans abandonner rien de sa faculté d’invention, s’identifiait à ce qu’il avait inventé. Les traits qu’il avait exhibés devant Fiedler, cette incertitude agitée, ce ton arrogant et protecteur qui cachait de la gêne, étaient non des fantaisies, mais des prolongements de ses propres traits ; d’où une légère claudication, l’aspect négligé, l’indifférence pour la nourriture et une dépendance de plus en plus marquée envers l’alcool et le tabac : il lui arrivait même de les exagérer un peu, comme par exemple lorsqu’il marmonnait tout seul à propos des iniquités du métier et de son service.

Et c’est seulement en de rares occasions qu’il se permettait — comme ce soir en allant se coucher — le luxe dangereux de contempler, les yeux grands ouverts, le mensonge énorme qu’il vivait.

John le Carré, L’espion qui venait du froid

2007/07/26 14:54 | 0 commentaires | tags :

meule de foin

le passé

et vous êtes ?

À l’aréoport.

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…et des poneys !

©2006-2024 Michel Valdrighi (Dinoblogueur -1235 avant LLM)
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