par Michel Valdrighi, 3X ans, bonne à tout faire du web le jour, superhéros injustement méconnu la nuit.
Car interdire n’est pas le contraire exactement symétrique d’autoriser. Lorsque l’on interdit un droit, on empêche tout le monde d’en bénéficier, aussi bien ceux qui le voudraient que ceux qui ne le voudraient pas. Lorsque l’on autorise un droit, on permet à ceux qui veulent en bénéficier de le faire, mais aussi à ceux qui ne le veulent pas de ne pas le faire. D’un côté on oblige tous les gens se comporter de la même manière ; de l’autre on laisse les gens décider en leur âme et conscience et on respecte leur décision. Interdire, c’est imposer, autoriser, c’est proposer. Quand j’entends dire qu’il y a sur ces sujets des intégristes des deux côtés, ça me fait hurler. Non, il n’y a pas des intégristes des deux côtés : par définition, celui qui souhaite laisser le choix à chacun de faire comme il l’entend n’est pas intégriste. C’est éventuellement un intégriste de la liberté individuelle, mais ce n’est pas un intégriste du mariage, de l’avortement ou de l’euthanasie.
Pascal Levy, Le revers
zengun (mon ancien blog anglo/francophone, mai 2000 à mai 2006)
Oh, j’adore cette citation énormément.
Si, il y a des intégristes des deux côtés. On peut défendre l’autorisation d’un droit sans l’être, comme l’explique cette citation. Mais il y a aussi des intégristes qui défendront ce droit parce qu’ils le veulent.
Rik : les femmes qui défendaient leur droit à voter au début du siècle, ou celles qui défendaient leur droit à faire ce qu’elles voulaient de leur corps, étaient-elles des intégristes ?
Oui. J’ai juste l’impression que le terme intégriste est négatif ici.