intraordinaire 

michel v mange des enfants.

par Michel Valdrighi, 3X ans, bonne à tout faire du web le jour, superhéros injustement méconnu la nuit.

2009 12 10

drame geek

Sur Amazon, 61 % des acheteurs potentiels de Traitement des données avec Perl achètent Ce n’est pas pour rien que je bois.
Problème d’alcoolisme chez les utilisateurs de Perl ?

14:22 | 1 commentaire | tags :

2006 06 13

compromis

Soit, je suis sur les nerfs, je psychotise 20 heures sur 24.
Soit, j’en bois six tasses par jour.
Mais, le café protège de la cirrhose, c’est toujours une tonne d’alcool de gagnée. (Tout un mode de vie.)

19:42 | 0 commentaires | tags :

mots

la pratique du mensonge

L’homme qui tient un rôle, non pas aux yeux des autres, mais vis-à-vis de lui-même, encourt des dangers psychologiques évidents. En soi, la pratique du mensonge n’a rien de particulièrement éprouvant ; c’est une question d’habitude professionnelle, une ressource que la plupart des gens peuvent acquérir. Mais alors que l’aigrefin, l’acteur de théâtre ou le joueur professionnel peuvent rejoindre les rangs de leurs admirateurs après la représentation, l’agent secret, lui, ne peut se payer le luxe de la détente. Pour lui, l’imposture est avant tout de l’autodéfense. Il doit se protéger non seulement des dangers extérieurs, mais aussi du dedans, et contre les plus naturelles des impulsions ; bien qu’il gagne parfois des fortunes, son rôle peut lui interdire l’achat d’un rasoir. Érudit, il peut se voir astreint à ne prononcer que des banalités. Mari et père de famille dévoué, il lui faut, en toute circonstance, refréner son envie de se confier aux siens.

Conscient des défaillances qui guettent l’homme vivant en permanence un rôle, Leamas s’était contraint à rester, même quand il était seul, dans la peau de son personnage. On dit que Balzac, sur son lit de mort, s’inquiétait de l’état de santé et de la prospérité de ses créatures. Ainsi, Leamas, sans abandonner rien de sa faculté d’invention, s’identifiait à ce qu’il avait inventé. Les traits qu’il avait exhibés devant Fiedler, cette incertitude agitée, ce ton arrogant et protecteur qui cachait de la gêne, étaient non des fantaisies, mais des prolongements de ses propres traits ; d’où une légère claudication, l’aspect négligé, l’indifférence pour la nourriture et une dépendance de plus en plus marquée envers l’alcool et le tabac : il lui arrivait même de les exagérer un peu, comme par exemple lorsqu’il marmonnait tout seul à propos des iniquités du métier et de son service.

Et c’est seulement en de rares occasions qu’il se permettait — comme ce soir en allant se coucher — le luxe dangereux de contempler, les yeux grands ouverts, le mensonge énorme qu’il vivait.

John le Carré, L’espion qui venait du froid

2007/07/26 14:54 | 0 commentaires | tags :

à un moment, j’ai eu peur que tu deviennes intelligent

Observant combien la pensée des personnes saoules était vague et détachée de tout souci à l’égard de la réalité, combien leurs phrases se satisfaisaient de l’incohérence et, pour couronner le tout, qu’ils avaient l’illusion de débiter de superbes vérités, Antoine décida d’adhérer à cette philosophie prometteuse. L’ivresse lui semblait le moyen de supprimer toute vélleité réflexive de son intelligence. Ivre, il n’aurait plus besoin de penser, il ne le pourrait plus : il serait un rhéteur d’approximations lyriques, éloquent et volubile. L’intelligence au sein de l’ivresse n’aurait plus de sens ; ses amarres lâchées, elle pourrait faire naufrage ou être dévorée par des requins sans qu’il s’en soucie. Rires sans cause, exclamations absurdes, en état d’ébriété il aimerait tout le monde, il serait désinhibé. Il danserait, virevolterait ! Oh, bien sûr, il n’oubliait pas la part sombre de l’alcool : la gueule de bois, les vomissements, la cirrhose à l’horizon. Et la dépendance.

Il comptait bien devenir alcoolique. Cela occupe. L’alcool prend toute la place dans les pensées et donne un but dans le désespoir : guérir. Il fréquenterait alors les réunions d’Alcooliques anonymes, raconterait son parcours, serait soutenu et compris par des êtres de son espèce applaudissant son courage et sa volonté de décrocher. Il serait alcoolique, c’est à dire quelqu’un qui a une maladie socialement reconnue. On plaint les alcooliques, on les soigne, ils ont une considération médicale, humaine. Alors que personne ne songe à plaindre les gens intelligents : « Il observe les comportements humains, cela doit faire de lui quelqu’un de bien malheureux », « Ma nièce est intelligente, mais c’est quelqu’un de très bien. Elle veut s’est sortir », « À un moment, j’ai eu peur que tu deviennes intelligent. » Voilà le genre de réflexions bienveillantes, pleines de compassion, auxquelles il aurait eu droit si le monde était juste. Mais non, l’intelligence est un double mal : elle fait souffrir et personne ne songe à la considérer comme une maladie.

Martin Page, Comment je suis devenu stupide

2007/02/27 23:56 | 0 commentaires | tags :

meule de foin

le passé

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