par Michel Valdrighi, 3X ans, bonne à tout faire du web le jour, superhéros injustement méconnu la nuit.
Cependant, je suis arrivé à conclusion. Je ne suis plus un monstre hideux qui va timidement faire un cadeau à la jeune fille qu’il adore. Je ne chercherais pas non plus à gagner du temps en repoussant le délai de trois à quatre jours, de quatre jours à cinq. Les travaux de reconstruction du passage seront une tâche commune à nous deux, quand tu auras lu ce mémoire. Est-ce le chant d’un désespéré ? Non, il se peut que j’aie été trop optimiste, mais je ne suis pas vaniteux. Il n’est pas inconvenant de se consoler l’un l’autre, après nous être rendus compte que nous étions tous les deux blessés. Soyons sans crainte et éteignons la lumière. L’éclairage éteint, la mascarade se termine. Nous réfléchirons encore une fois, l’un sur l’autre, dans le noir, là où il n’y a ni visage ni masque. Je suis prêt à avoir foi en la mélodie qui doit pouvoir s’entendre dans ces ténèbres.
Kôbô Abê, La face d’un autre
zengun (mon ancien blog anglo/francophone, mai 2000 à mai 2006)