par Michel Valdrighi, 3X ans, bonne à tout faire du web le jour, superhéros injustement méconnu la nuit.
Quand Nicholas Cage s’habille en ours pour puncher des fillettes, il est puni : nooo not the bees! my eyes! my eyes!.
(Attention nanar.)
L’alphabet en photos de cieux urbains : Type the sky (via).
J’ai reçu une patate chaude en pleine poire il y a maintenant huit jours, alors avant qu’elle ne refroidisse voici ma contribution au meme “liste de lecture”.
Quatre livres de ma jeunesse :
Quatre écrivains que je lirai encore et encore :
Quatre écrivains que je ne lirai plus :
Quatre livres sur ma pile:
Les Quatre Fantastiques et la Patate Chaude :
Pire que twitter, mais à l’inanité assumée : OSEFlol (« Qu’est ce que tu fais ? On s’en fout. lol »)
Forcément, j’ai ouvert le mien, histoire d’éviter de poster ces trucs là sur mon twitter.
BlogBang, dernièrement, c’est :
Et surtout, rapport au dernier point, BlogBang c’est au moins deux blogueurs cités dans leur plan de comm’ comme garantis de toucher plusieurs milliers d’euros par mois… mais dont les blogs ne respectent un certain point assez crucial des CGU par rapport à la visibilité des annonceurs.
À la tête du client 2.0.
L’homme qui tient un rôle, non pas aux yeux des autres, mais vis-à-vis de lui-même, encourt des dangers psychologiques évidents. En soi, la pratique du mensonge n’a rien de particulièrement éprouvant ; c’est une question d’habitude professionnelle, une ressource que la plupart des gens peuvent acquérir. Mais alors que l’aigrefin, l’acteur de théâtre ou le joueur professionnel peuvent rejoindre les rangs de leurs admirateurs après la représentation, l’agent secret, lui, ne peut se payer le luxe de la détente. Pour lui, l’imposture est avant tout de l’autodéfense. Il doit se protéger non seulement des dangers extérieurs, mais aussi du dedans, et contre les plus naturelles des impulsions ; bien qu’il gagne parfois des fortunes, son rôle peut lui interdire l’achat d’un rasoir. Érudit, il peut se voir astreint à ne prononcer que des banalités. Mari et père de famille dévoué, il lui faut, en toute circonstance, refréner son envie de se confier aux siens.
Conscient des défaillances qui guettent l’homme vivant en permanence un rôle, Leamas s’était contraint à rester, même quand il était seul, dans la peau de son personnage. On dit que Balzac, sur son lit de mort, s’inquiétait de l’état de santé et de la prospérité de ses créatures. Ainsi, Leamas, sans abandonner rien de sa faculté d’invention, s’identifiait à ce qu’il avait inventé. Les traits qu’il avait exhibés devant Fiedler, cette incertitude agitée, ce ton arrogant et protecteur qui cachait de la gêne, étaient non des fantaisies, mais des prolongements de ses propres traits ; d’où une légère claudication, l’aspect négligé, l’indifférence pour la nourriture et une dépendance de plus en plus marquée envers l’alcool et le tabac : il lui arrivait même de les exagérer un peu, comme par exemple lorsqu’il marmonnait tout seul à propos des iniquités du métier et de son service.
Et c’est seulement en de rares occasions qu’il se permettait — comme ce soir en allant se coucher — le luxe dangereux de contempler, les yeux grands ouverts, le mensonge énorme qu’il vivait.
John le Carré, L’espion qui venait du froid
zengun (mon ancien blog anglo/francophone, mai 2000 à mai 2006)